Le solaire en Algérie prêt pour un nouvel essor ?
En 2023, la capacité photovoltaïque de l’Algérie était de 436,8 MW, une capacité modeste comparée au potentiel solaire du pays. En effet, l’Algérie, avec ses 3 000 heures d’ensoleillement annuel, offre l’un des meilleurs gisements solaires au monde. L’irradiation atteint jusqu’à 2 263 kWh/m²/an dans le sud du pays.
Une dépendance au gaz malgré le potentiel solaire
Bien que le pays soit presque entièrement électrifié, 99 % de l’électricité provient du gaz. Le solaire, limité jusqu’ici aux villages isolés, reste sous-développé.
Une stratégie pour diversifier les sources énergétiques
Le gouvernement, encouragé par le président Tebboune, souhaite diversifier les énergies pour réduire la dépendance au gaz. Mourad Issiakhem, du CEREFE, indique que le pays vise 4 GW d’ici 2025 grâce à deux appels d’offres.
Deux grands projets photovoltaïques en cours
Les projets « 1000 MW » et « 2000 MW » verront la construction de centrales solaires entre 50 et 300 MWc dans 12 régions. Ces projets incluent une clause locale pour développer une industrie nationale.
Un choix stratégique pour le mode EPC
Contrairement aux choix d’autres pays, l’Algérie adopte le modèle EPC, permettant à Sonelgaz de gérer les installations. Le modèle pourrait évoluer vers un mode IPP (producteur indépendant) dans les futurs projets.
Les premiers contrats attribués en mars 2024
Les appels d’offres ont attribué les premiers lots à des entreprises locales et étrangères. Le projet « 1 GW » inclut des groupes comme Amimer Energie et Cosider, ainsi que des entreprises chinoises.
Un marché porteur pour le contenu local
Les appels d’offres incluent une clause : 35 % de contenu local donne un bonus de 25 % pour les candidats. Cela stimule la production nationale d’équipements solaires comme les panneaux et câbles.
Vers un eldorado du verre solaire et de l’hydrogène
L’Algérie souhaite devenir un acteur du verre solaire, notamment pour le marché américain. Le pays projette aussi d’exporter de l’hydrogène bleu et vert avec un cadre réglementaire prévu pour 2025-2030.
Avec ce nouvel élan, l’Algérie ambitionne de jouer un rôle clé sur la scène énergétique mondiale, en se préparant à l’après-gaz.
Source : https://www.pv-magazine.fr/2024/
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